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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 18:37

- J'ai vu ce film, extra, hier soir, La Famille Suricate, un documentaire en fait, sur les suricate.

- Les suricate ? qu'est-ce que c'est ?

- Des souris qui ressemblent à des chats ?

- Non non, des petits animaux très vifs, qui se tiennent sur leurs deux pattes arrière, trop mignons, qui vivent dans la savane en Afrique australe. Il y en a au zoo de La Palmyre.

- Mais oui, des chiens de prairie, on les appelle aussi.

- Dis donc, t'en sais des choses toi.

- Ah bon ? je ne les ai pas vus, pourtant j'y suis allé, au zoo de La Palmyre. Ce qui m'a marqué d'ailleurs ce sont les kangourous.

- Les kangourous ? au zoo de La Palmyre ? mais non !

- Ah si, si, je les ai vus, c'est impressionant d'ailleurs.

- Moi  j'y suis allé il y a deux ans.
- Mais moi aussi !!!!

- D'ailleurs c'est bien, là-bas, je dois trouver une location.
- Tu déménages ? Tu pars, ça y est ?

- Non, pour l'été.

- Et la méditerranée, ça te dit pas la méditerranée ?

- Ah non, l'Atlantique, surtout là-bas, c'est vraiment les plus belles plages.

- Ou alors, la méditerranée, mais pas en France !

- Et ma chienne, eh ben elle regardait le film sur les suricate elle aussi, elle était captivée, toute folle !

- Ta chienne qui ressemble à un lamantin ?

- Un quoi ?

- Un lamantin, ces trucs qui ressemblent à des phoques, ou à des otaries.

- Ah peut-être, à un cochon aussi, on me dit, à cause de sa truffe et qu'elle renifle pareil. Mais pour le flair, c'est une autre histoire. Et puis elle aime pas l'eau.

- Elle a dû se demander, c'est quoi cette race de chiens ? ils me ressemblent pas.

- En plus ils crient comme des mouettes.

- Moi j'ai trouvé dingue, cet ours blanc, bargeot, qui monte et qui descend.

- Oh lui le pauvre, il a pété un cable en arrivant au zoo. Depuis, y fait que sauter sur ses pattes, plonger, remonter, plonger, remonter...

- Argh, il est pas terrible ce poisson.

- Heureusement les feuilles de vigne en entrée étaient bonnes.

- Enfin... c'est vendredi....

 

 

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 10:20

Il est l'ange - bougie

tout mignon qu'il est

il éclaire il sourit il serre les fesses

ange1.jpg

 

mieux vaut éviter les vents

ça pourrait être dangereux

car savez-vous où se trouve

sa mèche ?

un ange n'a paraît-il pas de sexe

alors permettons-nous de le féminiser

en ce qui concerne cet ange-là

figurez-vous


L H O O Q


pétée de rire

m'a dit Brigitte

c'est pour toi 

 

 

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 08:00

Consigne de la semaine : utiliser les mots Mélusine, Sorcière, Merlin, ainsi que 10 mots formés à partir des lettres contenues dans les deux premières (lettres réutilisables).

 

 

Mélusine ce soir-là se sentait bien seule. Au-dehors il faisait noir, pourtant il était tôt encore, l'hiver, c'est comme ça, se dit-elle en regardant sa montre : les magasins sont encore ouverts alors qu'on se croirait au milieu de la nuit. Près de chez elle, Leroy-Merlin, son QG pour conjurer la solitude. Une veste, une écharpe, et la voilà dans l'ascenseur, où elle se détourna de son reflet dans le miroir : une vraie sorcière, voilà ce que c'est de ne pas se démaquiller, et mes cheveux qui sont emmêlés, et ces cernes sous les yeux...
Quelques minutes pour traverser la rue morne et faiblement éclairée, banlieue pourrie, bâtarde, mi-dortoir mi-zone commerciale, et là voilà plongée dans les néons hyper-saturés des rayons chauffage, isolation, robinetterie et tondeuses à gazon.
Elle aimait  lire les notices, décrypter les machines, tenter d'en deviner l'utilité, se donner l'illusion de comprendre, de connaître tous ces outils, et le rythme de vie qui va avec : le pavillon avec jardin-garage-établi, entendre crier les gosses pendant que leur père scie du bois pour le poêle, elle avec un tablier retire ses maniques (le gâteau n'est pas encore cuit) et admire le carrelage fraîchement posé de la crédence de la cuisine - elle venait d'apprendre ce mot, au rayon carreaux, et s'amusait à faire une phrase avec. "Chéri, la crédence est superbe, le joint est impeccable, bravo".
Une musique faussement joyeuse interrompit sa rêverie. "Chers clients, votre magasin Leroy-Merlin ferme ses portes, merci de bien vouloir regagner les caisses."
Mélusine se dirigea vers la sortie. Elle avait réussi, durant près de trois quarts d'heure, à ne pas penser à l'impensable.

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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 19:26

c'est l'fouillis dans ma tête, la foir'fouille, tout à pas cher, toutes les couleurs, tous les goûts tous les usages et la musique à fond. Ca grouille de monde, ça parle beaucoup de langues, ça sent le chichi et le simili cuir, on s'y croise dans les rayons, ça alors, toi Brigitte, mais t'es là !!!????, c'est ouvert 7 jours sur 7, et les lumières bien allumées.Les conversations s'y croisent, tiens, celle-là elle est bien contente, ya un mec là-dessous, moi j'te dis, et moi j'te dis que tu vas te compliquer la vie, enfin on y rigole bien, entre les poufs et les paravents, entre les petits ciseaux et les jouets pour chien. La vendeuse vous demande le prix de vos articles, elle est pas belle la vie ? les étagères croulent sous la vaisselle, les tissus, les jouets les chocolats et les plastiques. Les chimères y sont reines, anges-bougies, canettes-range-CD, livres-boîtes, c'est la maison des merveilles, un paquet-surprises géant, le temple des trucs-qui-servent-à-tout-et-à-rien, avec bouddhas et bambous à toutes les sauces.

 

 

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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 21:05

tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, la vitta é bella, l'hiver joue à cache-cache dans le bordelais, à propos de bordelais, connaissez-vous le Madlys, un vin blanc de Targon, pas très loin du mobilhome, entre-deux-mers peu connu riche en surprises, sec mais pas tant que ça, à déguster bien frais et qui accompagne parfaitement une assiette de crevettes-mayo. Dans le bordelais aussi est passée récemment, mais je l'ai loupée, cette furie bien née d'Izia, qu'a d'la voix quand même pour ses 20 ballets. Ecrire à tout prix publier cet élan, un luxe à partager, mais il faut mettre le son bien haut, la france a fait un poteau, paraît que c'est pas facile au rugby, mais pourquoi y a pénalité, et l'autre petite blonde qu'on aime tant (n'est-ce pas?) qui va chez Leroy Merlin, la vie tourne dans tous les sens, à 200 à l'heure, dans les cadeaux ya Ferrari, ya un livre rigolo pour la coquine au jean rose qui veut dormir avec et qui a une sacrée tchatche, cette Izia décidément me plaît de plus en plus, tout comme le Maldys merci Guillaume, les soles seront sûrement pour demain, là, elles ont passé leur tour, j'aime cette farandole cette toile où on est tous reliés par un petit morceau de la ficelle, quand y en a une qu'est allée voir Raphaël et le pauvre Thomas qu'en a marre de sa chambre d'hôpital, retrouver un autre Thomas pas vu depuis longtemps, I never know when I'll be back in town, Cybèle veut danser avec moi, le beau Chabal saigne, Pierre boit du Coca Zéro et décidément je le vois bien avec Nat, quand j'espère qu'une autre Nat moins loin n'est pas trop triste, mais je fais confiance à la précieuse vodka et à ses petits frères, c'est trop bon cette musique, faut vraiment monter le son, ma préférence va à la basse, je ne sais pas pourquoi ce soir, la chtite maïa qu'a une voix d'ange claque les portes et casse les vitres, t'as bien raison ma chérie, casse, casse, casse !!!!!!!!!!!!!!

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25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 18:20

Ici l'hiver est bâtard.

J'aime cette impureté - tout et son contraire mêlés, à n'y plus rien comprendre, à se contenter de choisir, je prends l'hiver, je mets quand même une petite robe, je dégivre mon pare-brise, mais j'ouvre la vitre en grand, puis mon parapluie, et finalement on fait c'qu'on veut.

Le chauffagiste surchauffe le chauffage, dans les bureaux c'est le four, et dehors on respire, fumer à la fenêtre, histoire d'en prendre un bol, de cet air coquettement hivernal. Novembre est bientôt fini (tu te souviens Corinne quand il a commencé ?). Les marchés de Noël montent leurs planches de bois, mais ici pas de gâteaux aux épices : du punch, du rhum, de la musique martiniquaise. On n'est qu'à Bordeaux, ni plus haut ni plus bas, entre les deux, ya plus d'saisons con, et voilà que certains courent en short à onze heures, quand la nuit est presque à son milieu et que je fais des tours dans la campagne vert foncé, la lune encore pleine à fond les ballons au-dessus des arbres, et Roberto Fonseca à fond la caisse dans les oreilles, c'est l'hiver ? pas l'hiver ?  c'est un film ? une fantaisie ? un roman ? une mélodie ? ses variations...

La lune... peut-être que tout est sa faute.

 

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 22:43

 

 

 

Souffrir (presque transitivement) de vouloir ce qui n'est pas.
C'est parfois le contraire qui se passe : c'est ce qui n'est pas qui fait qu'on le veut. Et la souffrance est ailleurs, complètement : ce n'est que sa projection qui crée ce désir et la frustration qui en découle. Ces deux derniers étant associés. Car ce désir-là ne peut exister que dans l'absence. Il va comme une bactérie se loger dans l'absence. Dans un no-man's-land. Dans un creux. Justement, il s'exprime et a pour cela besoin d'espace, surtout pas d'être comblé. Il a besoin d'un écran blanc, vierge. Il est si grand qu'il ne peut se contenter d'un double sens, il lui faut une voie entière un sens unique. Dans l'échange il meurt.
Je discutais récemment avec un ami qui interrogeait la possibilité de l'amour. Dans une situation comme celle-ci le désir ne peut exister que s'il est à sens unique. Comme un fleuve - ou bien c'est le mascaret, et ça ne dure pas, on vient des quatre coins du pays pour "le faire", deux jours par an...
Revenons à la projection. Souffrir de vouloir ce qui n'est pas : inutile de s'acharner à ce que le réel se plie à son désir, à ce que le désir se plie au réel. Double impasse, par essence. Au contraire savoir ce qui se cache et qui tente de se révéler dans cette projection. Apprendre à décrypter ce langage codé. C'est difficile. Bien plus difficile que de souffrir d'une bête frustration. Bien plus difficile de lire un livre, que de tenter de "lire" ce "film". La mise à distance, dans cette fiction-là, qui n'est pas romanesque mais inconsciente, est bien plus ardue. Dans un roman on joue le jeu de l'identification. Dans ce processus-là on est le jouet de la projection. On n'est que pauvres pantins - dans la caverne - dans le noir - aveuglés, éblouis par ces images ces couleurs vivantes et si séduisantes qu'on s'y perd qu'on y colle qu'on s'y déchire la peau du dos. C'est dans notre dos justement que tout se passe, c'est de là qu'émane le projecteur.

Et qu'y a-t-il, derrière ?

 

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 09:19

Ne crois-tu pas, toi qui penses, qu'on se trompe à croire que les choses nous font (tristes, gais, soucieux, râleurs...) - alors que c'est nous qui les faisons au prisme de ce que nous sommes à tel ou tel moment ?

Nous croyons être heureux à voir le ciel bleu et le soleil - alors que nous étions déjà heureux et voyons dans la météo une continuité de notre état. Nous pourrions tout aussi bien, ronchonnant, bougonnant, angoissé, détester cette insolence estivale. 

Nous croyons être heureux parce que nous sentons l'intérêt marqué de telle personne, mais nous étions déjà heureux et lisons dans ces mots qu'elle prononce une confirmation de ce que nous savions déjà. C'est d'autant plus vrai grâce à l'étendue du désastre, du malentendu que causent les mots ou n'importe quelle situation de communication. Les mêmes paroles, reçues dans un autre état d'esprit, seraient rayées, soulignées les ambiguïtés, la ponctuation d'une phrase, tendant à faire croire que cette personne n'est pas aimante mais railleuse, hypocrite, polie.

Mais alors, si j'ai raison, qu'est-ce qui détermine cet état où je me trouve avant de recevoir le monde ? le pied avec lequel je me suis levé ce matin ? la position de la lune ? cette étiquette de tee-shirt qui me gratte ? ma contracture aux cervicales ?

J'imagine là quelque chose d'assez fort (que je ne suis sûrement pas la première à tenter de mettre en mots), quelque chose comme une émotion performative. J'avais acheté un mug, adolescente "Life is what you make it", cette phrase m'avait emballée. Psychlogie à l'américaine ? certes, sauf si on en retire la dimension "méthode coué" . La vie est ce que j'en fais, une merde aujourd'hui car je ne suis pas d'humeur, un bonheur dans quelques heures car Mercure aura changé sa position par rapport au Cancer...

Comme les psychopathes vivent dans un monde qu'ils fabriquent, nous, simples névrosés, croirions vivre dans un monde extérieur mais qui n'est que somme de multiples et minuscules émanations de notre for intérieur, projections et perceptions filtrées par notre bon - ou mauvais - vouloir (le mot est mal choisi, puisqu'on n'est pas dans l'intention justement, mais dans quelque chose qui nous fait, inconsciemment). 

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 18:47

Ce n'est pas une vidéo, on s'en fout c'est la musique qui importe ici.
Une découverte, L.
Son nom est une lettre (en fait c'est Raphaëlle ...) et ses chansons, ses textes, sont prometteurs. Elle n'a pas encore d'album qu'elle est déjà en concert dans de chouettes salles et soutenue par des grands comme Fip ou Brigitte Fontaine, et comparée à de grands grands comme Barbara ou Ferré.

Moi, j'aime. Vous, vous me direz!

 


 
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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 00:27

marcher, marcher sous la pluie sur les pavés la garonne qui déborde et le ciel lourd au-dessus des pierres

des pierres noires des pierres blanches cité-damier aux artères où circulent les trams

de Saint-Michel aux Chartrons déambuler à huit pieds les pas qui s'emboîtent se rejoignent divergent et se retrouvent

comme les conversations qui se coupent rebondissent reprennent en se croisant

les antiquaires les odeurs de kebab la petite cloche électrique du tram silencieux

croiser des visages connus inconnus des bottes des collants des mocassins des chiens petits ou grands le clochard de la rue du parlement saint-pierre le rosé à la main la barbe noire et sa parlotte

s'arrêter à la Machine à Lire au Petit Souk et chez Brubru devant la halle

et revenir par les quais

avant de retraverser

la Garonne

et rentrer

à sa campagne

tranquille

au mobilhome

 

 

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  • : Une maison mobile pour des mots de moi, de vous, qui ferez trois p'tits tours et vous en irez, après avoir mis trois p'tits mots si vous en avez envie
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