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18 novembre 2010 4 18 /11 /novembre /2010 11:42
  • Je suis la fille qui n'a pas deux chaussettes pareilles, j'ai beau chercher, mettre de côté, me concentrer, je me retrouve toujours avec des paires dépareillées
  • Je suis la fille toujours tachée. Mes pantalons mes robes et mes chemisiers - j'y peux rien, me retrouve toujours avec une goutte de café - une auréole sur la manche, le devant - des petites taches, à droite à gauche
  • Je suis la fille désordonnée - qui aime l'ordre, mais qui se fait déborder. A chaque fois, j'me dis, dorénavant, je vais ranger, au jour le jour, je tiens un jour, deux, et ça repart, ça s'amoncelle, ça s'empoussière, ça se paume ça se mélange
  • Je suis la fille qui sème ses kleenex, comme un petit poucet. J'en ai des boîtes, des boîtes partout, et je les retrouve, sous mes pieds, sous le siège passager, sous le siège conducteur, sur la boîte à vitesses, dans la portière, jusque dans le coffre
  • Je suis la fille qui cherche ses clés - son portable - ses cartes - bleue - de cantine - de fidélité - de piscine - d'identité - et puis aussi ses papiers - ses ordonnances - le chèque à déposer - la liste de courses et le jeton pour le Caddie
  • Je suis la fille sans tête - sans volonté - toute bousculée - paresseuse et pressée
  • Je suis la fille pleine d'idées - d'envies - de projets - qui se télescopent - se bousculent et se malaxent - se désintègrent
  • Paraît que c'est dans mon thème astral

 

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 18:30
et ça tourne pas rond et il y a ci et il y a ça et sa soeur et son ex et sa soeur et son ex et sa belle-mère et l'avocate et la psy et la juge et la voisine et la cousine et la docteur et la pluie et c'est exceptionnellement fermé et c'est reporté et c'est vendredi et c'est délicat et c'est soumis à validation et c'est en cours de réparation les paiements sont bloqués les fonds sont avancés l'eau chaude est partie et il y a eu une panne d'électricité et les enfants devant la porte et les mails qui ne partent plus le chapeau resté à l'hôtel et l'essuie-glace qui n'essuie plus et Shakira chante et Shakira danse et Shakira fait du patin à roulettes ça ne tourne pas rond tout ça la gravité est déboulonnée et nous petites créatures mieux vaut léviter hiverner surnager planer écouter Shakira faire des longueurs et puis un shampoing tant pis pour le contrat tant pis pour l'arrêt tant pis s'il est colère tant pis si on n'a pas la place on fera avec on se serrera on se tiendra chaud et s'il n'y a rien sous le sapin on regardera Shakira Loca danser chanter et faire du patin à roulettes et on fera l'amour dans une Ford Ka et vous vous prendrez le fourgon les autres à Paris Charleroi et si vous voulez à Miami avec des patins à roulettes. 

 

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 18:49

un peu de philosophie de trottoir

ce qu'il faut c'est comprendre, comprendre, bordel, qu'il n'y a pas d'enjeu

je parle en général

en général, le problème des gens "compliqués", "stressés", "tordus", "sensibles", "idéalistes", "dépressifs", appelez-les comme vous voudrez - des gens qui ont tendance à souffrir dans leur sensibilité - pour faire neutre - c'est l'enjeu qu'ils posent sur toute chose.

Libérons les choses de cette pesanteur, de cette importance, la vie sera plus légère.

Il n'y a pas d'enjeu

il n'y a rien qui ne soit un jeu

jusqu'à ce je, ce moi haïssable, disait très justement Pascal. 

ses implications - ses représentations - ses dilemnes, ses questionnements - ses hontes et ses craintes - ses mots - ces choses qu'il voit qu'il entend qu'il refuse - ses dénégations - ses aspirations - ses déceptions

"ce n'est pas personnel"

ce n'est pas essentiel

c'est pas en jeu

ce n'est qu'un jeu

qu'un je

qu'un je

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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 18:30

Quand l'énergie s'en va... avec ses pots de peinture ses teintures ses pigments

qu'elle ne laisse qu'une poussière grise soufflant sur des petits cailloux noirs

qu'une poussière noire qui volète sur des graviers sales

la nuit est en train de tomber, en train, toujours en train. Sans l'assumer elle recouvre les déserts et il n'y a personne pour allumer les lumières. Les doigts restent suspendus à un désir, mais la journée s'achève, en train toujours en train.

Rien n'est fini mais rien ne peut plus commencer. C'est un désert d'heures.

Mornes.

 

 

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14 novembre 2010 7 14 /11 /novembre /2010 21:51

J'ai souvent entendu de la bouche d'une personne qui m'est proche : "mais enfin comment pourrait-on faire, des fois, je voudrais sortir ma tête et la poser sur la table quelques instants" - et je voyais l'image, sa tête dans sa main, sa tête sur la table, comme un film de Tarantino ou Kitano, comme un motard retire son casque et le dépose en arrivant quelque part.
Et durant toute la journée de samedi et dimanche, j'ai eu la chance de faire ce stage de théâtre : la construction du personnage. En rien basé sur du texte, des histoires, ni même sur rien de réel ou de plausible, au contraire. L'approche était de se vider du réel, du logique, du rationnel et de l'intellectuel, pour ressentir mais sur le mode d'une psychologie non psychologique, comment dire, d'une psychologie pure, directe, primaire, du ventre vers le monde, sans passer par la tête ou les mots du coeur.

D'où un point de départ animal.

D'où aussi une manipulation des comédiens stagiaires, qui ne savions jamais où nous mènerait chaque étape du cheminement, dont la première était de penser à un animal. Sans plus de consigne.

C'est ensuite le comportement de la créature choisie un peu au hasard (quoique ?) qui détermine la gestuelle, laquelle débouche sur un personnage humain ayant embarqué les caractéristiques de la bête comme celles d'une vie antérieure ou d'une matrice névrotique. De cet "ancêtre bestial", puiser les tics, les caractères, les défauts, les gestes, ce qui donne une épaisseur psychologique.

Accepter de se laisser embarquer, ne pas questionner, réfléchir ou penser cette évolution, ne pas chercher de narration mais laisser de son ventre arriver la matière. (SIC !!!)

Et là on se rend compte à quel point c'est difficile, de travailler sans le truchement de sa matière grise.

Du Ca ? Du Surmoi ? de sa pensée tout simplement ?

A notre secours, des exercices "débilisants", qui nous ramènent au réflexe, à l'immédiat : des automatismes, frapper dans ses mains, développer des répétitions simples...

Enfin, et pour répondre à Corinne, on voudrait bien pouvoir transposer au-delà des planches ! mais... il y a cette magie du théâtre... 

 


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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 23:58

C'était un joli cadeau, ces places pour l'avant-première de Mon pote.

L'amitié entre deux hommes (joués par Edouard Baer et Benoît Magimel) qui sonne juste, le ton est bon, l'humour est là, ces petits sentiments simples et prenants aussi qui passent à travers l'écran sans aucun filtre.

Bref, un instant délicieux, que la présence du réalisateur, Marc Esposito, a prolongé après la projection.

Je n'en dis pas plus, histoire de ne pas gâcher la surprise de ceux à qui je conseille vivement de voir ça.


 

Edouard-Baer-meilleur-pote-de-Benoit-Magimel_image_article_.jpg

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 00:51

inception-poster.jpeg

 

 

Prononcé à la française, inception rime avec déception...

Ce film sorti en juillet et toujours en salles aujourd"hui vu sa popularité est d'une longueur affligeante.

Quand on n'est pas amateur d'effets spéciaux, on a l'impression que le film se résume en 3 ou 4 scènes tournent en boucle dans une alternance qui dure des heures...

L'ambition démesurée aidée par des dialogues complexes, des néologismes pseudo-psychanalytiques, différents niveaux de réalité, de rêves, de rêves dans des rêves (la mise en abyme atteint un 4e degré), de réalité dans des rêves, de rêves dans la réalité dans le rêve d'x dans le rêve d'y...., des bruits assourdissants, cachent finalement un scénario pas si impressionnant voire basique, que n'aident pas des premiers rôles complètements plats - lesquels bloquent toute éventuelle tentative de charge émotionnelle (Leonardo Di Caprio décidément depuis Titanic n'arrive pas à me convaincre, et de Marion Cotillard j'ai l'impression qu'avec le temps elle perd toute authenticité au profit d'une simple présence plastique).

Allez, tout n'est pas à jeter dans Inception : la jeune Ellen Page, elle, est savoureuse et spontanée. Et tout de même certains effets spéciaux sont épatants : des paysages apocalyptiques de falaises-gratte-ciel en ruine ou ces images où Paris se plie en deux.

 


0004673_aff_001_med.jpg

MAIS MAIS MAIS : l'idée jouer avec les rêves est déjà dans un film qui voit bien moins grand et se contente de jolis décors en carton : La Science des rêves, de Michel Gondry (2006).
Ca, c'est un petit chef-d'oeuvre. Les acteurs sont parfaits ! Gael Garcia Bernal (mon choucho
  u), Charlotte Gainsbourg, Alain Chabat, sont vraiment chouettes et j'ai le souvenir de m'être régalée dès les   premières secondes du générique. D'ailleurs, m'en vais le revoir, sur mon petit écran, pour me le remettre dans la tête - mon passage à l'UGC aura au moins servi à ça (mais aussi à gagner deux places pour l'avant-première de Mon pote demain)


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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 10:14

C'est à la mode, le voyage.

Avec un baluchon des rêves un carnet pour des croquis c'est encore mieux

des bonnes chaussures des bonnes intentions un blog pour faire coucou à ceux qui sont restés

devant leur écran à leur bureau dans une position plus ou moins ergonomique

qui leur donnera toutes les fins de journée des contractures des problèmes d'accomodation et une migraine

et qui vous envieront entre deux pages Internet Explorer

les pieds dans leur nouvelle paire d'hiver qui ne s'est pas encore faite

la collègue qui leur conseille du journal dedans mouillé la nuit ça les assouplit

Basse température oblige le midi c'est choucroute et après c'est l'heure de la sieste

mais il faut tenir c'est comme ça jusqu'à 18 heures

on n'est pas en Andalousie nous

et le soir se débrouiller pour faire sécher la lessive dans l'appartement

tous les ans c'est la même histoire comment faire

ça serait bien un sèche-linge mais où le mettre ?

et on n'est qu'en novembre à peine... d'ailleurs faut vite acheter les jouets avant qu'ils augmentent les prix ces salauds

conclusion

ce serait bien un combiné lave-linge - sèche-linge

voilà le rêve de ceux qui restent

 

 

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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 21:43

KissMeStupid_knee.png

 

 

 

Kiss me, stupid est un film de Billy Wilder sorti en 1964 avec Kim Novak et Dean Martin.

A l'origine, c'est Peter Sellers qui devait jouer le rôle du mari (extrêmement!) jaloux, professeur et compositeur de piano. Mais il a eu une crise cardiaque et a été remplacé par l'excellent Ray Walston.
A l'origine aussi, décidément, c'est Marylin Monroe qui devait incarner son épouse Zelda. Mais elle est morte deux ans avant le tournage.

 

Finalement le casting est quand même très chouette : la pulpeuse prostituée au coeur tendre "Polly la Tigresse" (Kim Novak) a le cul qui chante à merveille, et elle est touchante dans son rôle d'épouse parfaite endossé au pied levé et malgré un rhume gênant.

Les autres protagonistes aussi sont authentiques et drôles, franchement drôles, au long de cette soirée-stratagème où deux musiciens, pour faire vendre leurs chansons à une star de la musique, font passer une femme pour une autre.

C'est frais et coloré !

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 22:45

Un extrait de cet album sublime où l'on croise aussi bien Emilie Simon que Mozart.

 

 

 


Ce qu'en dit la maison de disques : "Premier album de la mystérieuse Iko et de sa formation de musiciens, Private Domain marque la rencontre entre la tradition et l’excellence de l’écriture classique et le langage actuel de quelques-uns des artistes les plus créatifs venus de l’électronique et de la pop. (...) Selon Iko elle-même, « il n’a jamais été ici question de poser quelques programmations rythmiques anodines sur un chef d’œuvre classique », mais plutôt que les artistes actuels parviennent « à insuffler leur respiration sur le tempo de l’œuvre choisie et accompagnent d’une résonance personnelle l’harmonie des pièces originales, avec amour et respect », quelque part entre « transcription, arrangement ou véritable recréation »."

C'est réussi, et il ne faut pas hésiter à aller au-delà de ce morceau, car j'ai moi-même beaucoup hésité pour le choix...

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  • : Une maison mobile pour des mots de moi, de vous, qui ferez trois p'tits tours et vous en irez, après avoir mis trois p'tits mots si vous en avez envie
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