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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 22:19

 

 

poulettesOK.jpg

 

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 13:18

 

 

 

Poules bleues

poules vertes et du violon

Infinitives voiles

une coccinelle violette, avec des pois,

des roues, si tu préfères

loulipo le lapin les pintades

"j'arracherai mon masque et ma stupide armure"

poules bleues

poules mauves et du citron

une photo un cadre et n'importe quoi, une pulsion, comme tu lui sautes au cou

une épithète un nom une couleur et la musique pour le mélange, pour le repos de l'âme, pour le coeur qui se calme un peu / un temps / souffler

pas de pub s'il vous plaît juste le film, les fils entre les films de l'un à l'autre de l'autre à lui entre tiens et miens

chantier toujours jamais fini

j'attends

tu attends

bleu pivoine

poules rouges poules jaunes poules épilées au cou

tout à l'heure si j'y pense

je rajouterai la photo

 

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 19:24

Récemment tu écrivais, je retranscris de mémoire, "ça arrive", "ça finit toujours par arriver".

Et j'ai beaucoup aimé ce texte.

Est-ce écrit quelque part, comme on me l'a appris, petite, comme c'est ancré dans la langue, même quand le temps ou les idées l'ont vidé de son sens - le destin. El Mektoub, littéralement, "ce qui est écrit".

Ce n'est pas forcément une fatalité ou une transcendance. Le bois travaille. L'humidité gagne. Le métal rouille. Les dunes disparaissent. Les enfants grandissent. Puis les rides se creusent. Les idées pointent. Les anges passent. Les continents se déplacent et se rongent. L'inconscient comme le sable comme la peinture comme le cuir comme tout - bouge.

Le mouvement est partout imperceptible dans le petit, dans le grand, dans l'entre-deux et dans l'imperceptible.

Hein, ya que les imbéciles qui changent pas d'avis, y paraît.

 

 

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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 10:50

Tu me dis, en parlant de l'amour, ce sentiment "d'être de la même terre".

Je note bien, tu parles!

Chacun cherche son chat, et son sud. Son Orient. Chacun fait ce voyage, cette quête qui jamais n'aboutit, qui n'est que comblée puis à réinventer après qu'elle s'est déplacée.

Et d'après tes mots, rencontrer l'autre c'est savoir d'où je viens. Partager non pas une destination, mais une origine. Ce qui aplanit la relation. La soulage. La sacralise, elle devient intouchable, l'avenir ne peut rien en faire.

Trouver en l'autre son lieu, son temps aussi - puisque la terre a ces deux dimensions-là. A laquelle s'ajoute une troisième, intime et liée, celle du sacré.

Trouver en l'autre donc, son lieu, son temps, son sens. Se trouver l'un l'autre et son lieu et son temps et son sens avec. Quelle récompense...

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27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 12:35

Un chewing-gum étiré, écartelé, et qui ne casse pas, et qui s'allonge et s'allonge encore comme le nez de Pinocchio, comme un mensonge qui pousse et pourrit, le nerf qui ne va pas craquer mais sert de balançoire au chat qui se balade dessus, qui le déchire, avec son dos qui se hérisse, ses membres qui se contractent comme ses pupilles, qui lancent des coups de griffes

l'amour c'est difficile et comment alors s'aimer soi-même, déjà la mer à boire cul sec, à boire avec la tête à l'envers, le clapet fermé et même plus soif

même plus faim même plus envie de rien, juste fumer des cigarettes, inspirer expirer et rejeter, rejeter mais toujours une fenêtre, toujours un espoir ridicule auquel on ne peut ne pas croire, un projecteur au loin dans la forêt noire du fantasme, qui fait cligner des yeux qui éblouit et ça fait mal mais elle attire quand même

laissez-moi rêver laissez-moi m'interdire de rêver, censurer les pensées comme les souvenirs, sombrer dans le sommeil hoquetant qui s'autorisera toutes les belles images, les beaux ralentis que la vie ne connaît pas - ce sommeil où seul mon désir et ma peur régiront les dialogues, les plans et les séquences. Pas l'autre, pas les jours réels dans leur langueur insupportable où il ne se passe rien, que les nerfs qui s'étirent et s'étirent et s'étirent à l'infini, pas lui que je ne comprends pas, qui ne me comprend pas, dont je voudrais bien botter le cul avec la pointe de mes grolles, les plus longues les plus noires et les plus hautes bien d'un coup, bam, prends ça et comprends-moi, c'est maintenant, c'est jamais, le temps est le même pour tous, bordel, mais apparemment l'horloge dans ton ventre ne tourne pas dans le sens des aiguilles, dans l'autre, ou à trois temps, ou elle est en chewing-gum

ta valse à deux balles, tu la joueras tout seul mais merde, non, tu as quoi dans ton ventre à part cette pendule du jamais, du plus tard, d'un temps parallèle où je ne me trouve pas et ce n'est pas faute de chercher

la tête en bas et l'eau qui coule, qui coule, et moi je coule dans ton regard je me liquéfie, je disparais, il ne reste que  l'eau et les songes, l'eau et les nerfs...

 

 

 

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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 23:06

Je te vois t'entends et te lis à travers tes mots mis en son mis en silences et en une étrange lumière

un livre jaune évoqué dans ces images jaunies, moi je lis la pluie jaune et c'est une drôle de coïncidence sans en être

Et surtout ce visage que je ne te connais pas cette voix différente et les yeux cachés, qui ne se dévoilent que pour s'éloigner du champ quand le son s'en va aussi avec le souvenir de ce lieu que j'aime énormément

Je ne sais quoi dire, de toute façon je n'ai rien à dire, de toute façon on en parlera mais peut-être qu'alors encore je ne saurai que dire

Des échos, oui, d'autres textes, d'autres films

de belles références

et quelque chose qui monte, qui est monté, toi qui montes et c'est bien, des pages qui se tournent pour mieux s'écrire

Philippe Forest a dit tout à l'heure à la télé que l'écriture ne se nourrit pas du souvenir mais de l'oubli

si tu arrives, à oublier décoller et monter encore

et grossir un peu mais peut-être alors tu serais trop belle et c'est cela que tu refuses dans ta belle humilité ? Ici dans le sud-ouest on dit "profiter", tu savais ?

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19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 11:20

Est-ce que la vie faisait mal à ce bébé dont tu parles qui pleure et gesticule ?
J'ai toujours tendance à me représenter la vie comme une dégradation.
Quitter le Sud.
Quitter l'enfance.
Monter vers le vocabulaire, vers l'adversité, vers le froid, vers la vie adulte, monter sur cette échelle vertigineuse, surpeuplée, tenter de se trouver une place, glisser ses doigts là où les autres ont déjà mis leurs pieds, sur des barreaux bancals, métalliques, qui rouillent les mains et laissent une odeur bizarre, abîment la peau, lutter contre le vertige, mais monter quand même car le temps nous propulse.
Avoir envie d'arrêter de monter. De ne pas monter. De redescendre même.
Et moi quand je vois un bébé, un enfant, j'envie son horizontalité. Sa passivité. Sa puissante passivité, ses cris qui s'imposent et qui en imposent aux autres. Ses besoins primaires, satisfaits. Oui, peut-être, il rêve, il souffre, mais je ne peux le penser que heureux. Ou bien : en dehors de l'idée même de bonheur ou de malheur. Enfant. Entouré d'une odeur d'océan, d'une brume tiède. Dans une odeur de figuiers et de terre séchée. Entouré d'un père et d'une mère, de grands frères et grandes soeurs. Indifférent au brouhaha de l'inutile, du futile auquel nous, nous, "grandes personnes", sommes asservies. Baignant dans cette atmosphère qui plus tard, bien plus tard, l'obsèdera, reviendra insidieusement quand il goûtera telle ou telle chose, quand il entendra tel ou tel son, quand il verra un soleil bleu percer entre les nuages... Baignant dans le paradis qu'il n'a pas encore perdu.


 

Tiens, je me rends compte que sans le vouloir, dans ce texte écrit d'un trait il y a les mots "paradis" et "bancal'. Est-ce qu'on se retrouverait ?

 

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3 août 2010 2 03 /08 /août /2010 12:51

Vivre, vivre à demi, être en deçà de l'existence, ressentir la vibration, les pulsations, les déchirures et les extases, à fond, à vau-l'eau, à droite, à gauche, à moitié, a fortiori, à contretemps, à ras bord, à genoux, à bicylcette, à hue et à dia, à cor et à cri, à prendre ou à laisser, à bras raccourcis, à l'avant, à l'arrière, à l'évidence, à bout de souffle, à coeur joie, à fleur de peau, à proprement parler, à jeun, à gogo, à s'en péter la panse,à, à, à ...............

drôle de vie qui pour certains est faite de réflexion - au sens physique du terme - et de capilotractation - comme tu dis. comme diraient les Inconnus, "c'est ton destin!"

 

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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 16:35

Des funambules...

Oui c'est cela, sur le fil.

Sur le fil des mots et du sens, sur le fil de la nuit, du jour, sur le fil de nos attentes, de nos désirs, frustrés ou pas et je te rejoins par là, le désir, c'est la vie. Il faudrait que je relise Hobbes et sa vision de cette course aux désirs qui m'avait interpellée à l'époque lointaine où j'ai dû l'étudier. Une fois satisfait, un désir cède la place à un suivant. C'est donc la frustration et non le fait d'être comblé qui nous rend vivants.

Comme la douleur, on disait l'autre jour à plusieurs. 

Le désir dans sa dimension douloureuse.


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21 juillet 2010 3 21 /07 /juillet /2010 17:09

Brigitte, j'ai la même impression sur mes mots et leur solitude. C'est d'ailleurs pourquoi je me suis lancée dans ce blog, sur tes encouragements.

Mais qu'importe. Abandonnés, oui, ils le sont, tes mots, les miens et tous les autres, faux aussi, trompeurs, factices, éphémères, futiles, mais ils sont. Et s'ils sont entendus ne serait-ce que faiblement, dans un écho lointain, dédoublé, recouverts d'un grésillement, mal entendus, ils sont entendus, et c'est déjà beaucoup.

J'ai toujours été fascinée par le malentendu (découvert en vendant des livres, sur des salons où les gens passent, nonchalants, avares ou avides, et tripotent les couvertures, retournent les ouvrages, échangent sur les mots qu'ils vont y lire, réagissent) et par le positif qui pouvait en découler, qui pouvait être provoqué. Un titre de livre, c'est la promesse d'un malentendu. Une lettre aussi peut-être, un dialogue, mais qu'importe, car quelque chose est entendu et provoqué. Quelque chose derrière les mots. Quelque chose aussi dedans, comme du plaisir, pour toi et moi et ceux qui aimons les mots, malgré tout. N'est-ce pas ?

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