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18 juillet 2013 4 18 /07 /juillet /2013 12:30

C'est sûrement la chaleur - qui fait monter la pression, qui porte à ébullition - les particules, les mots les micro-émotions. Ca monte et ça grouille, ça fait des gros bouillons, dans la gorge, dans la tête, dans la poitrine, le centre de gravité s'est élevé, le volume semble augmenter, attention à l'évaporation - ou à l'implosion ? c'est un infernal ballet, une exacerbation, les petites hontes, le jazz, les deuils, l'été, le plaisir, les SMS qui sonnent, les désirs, les images d'un sourire, les frustrations, les photos les cheveux dans le vent, les petits coups de colère, l'eau fraîche qui soulage sur la peau mais vite, ça sèche - ça s'évapore - les pores qui transpirent, les dents qui grincent, l'obstination, l'amitié, les notes de piano, les soupirs étouffés, les envies ravalées, la fumée de cigarette à la menthe et les cris de Camille.

Tu te couches et tu te relèves. Toutes ces questions. Ces élucubrations. Tu es monomaniaque, bimaniaque, trimaniaque et polygame. Tu es dans l'expectative, pour la stabilité, et transpercée de puissance, d'impuissances. Tu es dans la rythmique, écrasée de chaleur, bourrée d'idées folles. Tu es en colère, tu pleures de joie, ta volonté est grande, tes rêves emberlificotés. Tu grilles le temps, tu casses le mythe, tu bois de l'eau fraîche. Tu es résignée. Tu prends de la distance. Tu prends le temps. Tu prends la route. Tu goûtes les petits moments, tu te prends pour un oiseau. Tu suis les bateaux du regard. Tu serres les poings. Tu changes de CD. Tu te couches et tu te relèves. Tu as soif tu es épuisée. Mais tu n'as pas sommeil.

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17 juillet 2013 3 17 /07 /juillet /2013 20:50

 

 

 

Ca résiste. Voilà des jours et des jours qu'il fait chaud à en crever, qu'il est dur de se concentrer, que l'appétit a disparu, que la soif l'a remplacé, tenace. Que tout est exacerbé.

- Il fait lourd, là (on insiste sur le mot "lourd", comme s'il était en italiques, comme si c'était une trouvaille, après une réflexion intense. En effet, il ne fait pas juste chaud, il fait... "lourd, là").

- Ah, oui, ça va péter.

 

Ce bout de conversation, vous le remarquerez, tourne et revient comme une litanie. A chaque fois c'est une nouvelle réflexion intense. Forcément. On a le cerveau ramolli, les neurones qui se dilatent, la concentration qui fout le camp, le vocabulaire qui se carapate.

 

S'amariner - il dit. C'est un joli mot que je ne connaissais pas.
Je m'amarine, tu t'amarines.
C'est joli aussi à la deuxième personne. Ca fait tamaris, un tamaris au bord de la mer. Avec un petit vent léger qui fait voler les cheveux et respirer la peau.

Mais ici, il y a le bruit des voitures, avec cette déviation, c'est infernal, urbain, trop urbain, et ce camion-grue, là, il n'a pas le droit de passer ici, il doit faire le tour, là-bas - mais justement, il y a cette déviation.
Ca klaxonne il fait chaud le vent est décidément absent mais ce n'est pas si mal, c'est l'été, et pour se rafraîchir il y a les bières.

Et comme c'est toujours au début qu'elle est la meilleure, on en reprend une.

 

Il fait "lourd, hein".
Mais c'est l'été réjouissons-nous. Les insectes sont de sortie, nos orteils aussi. Rouges ils sont, sur les ongles. Ou bleus. C'est joli. Les miens sont violets. Comme un tamaris. Comme l'orage, qu'on attend, qu'on redoute, et qui finalement ne passera pas par là.

Les nuages sont repartis. Le soleil revient en force. La soirée avance, il fait de plus en plus chaud. La lune sera orange.

C'est bien.

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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 18:40

Le désir est sans fond - la chaleur est immense

l'espoir comme le désespoir comme aussi les termites grignotent de l'intérieur attention à l'effondrement la gravité on ne peut plus lutter quand c'est creux quand la matière n'est plus que poussière quand la sonnerie retentit quand c'est la fin le retour il faut ressortir les trains d'atterrissage si on ne veut pas s'écrabouiller s'embraser

"un lieu de peine qui pleure joyeux"

les basses résonnent socle généreux s'asseoir dessus se reposer les ailes les nerfs

les moustiques ont muté ce sont des tigres des zèbres des ours siffleurs et la démangeaison comme le désir est sans fin

les journées buggent comme un disque rayé se répètent s'étirent

L'impatience, ça ralentit les aiguilles ma p'tite dame !

 

 

 

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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 14:58

Check me, check me - 


Tous aux abris - Monsieur vous n'êtes pas sérieux - Plus personne ne l'est - C'est l'apo, c'est l'aco, c'est l'alcoocalypse - Calypso apocalyctique - sur sa Harley la chimère a coulé - mais il paraît qu'elle sait nager - et Keziah Jones nous sauvera - Keziah Jones reviendra - parmi les pécheurs - Pécheurs de lune - Lune en cancer - tous aux abois - tous aux abris - Vénus a démissionné

 

See there is no

Oh Oh Oh -

Que disent les Anciens ?

L'océan est trop froid - Les ruisseaux sont trop pleins - Comme les canalisations - Les vaches, elles, ne savent pas nager - Toutes aux abris - à l'étable mes très chères - Poséidon ne répond pas

 

Can't you see there is no

Oh Oh Oh -

Le petit bonzaï est mort - il s'est noyé dans ses larmes - il a dû payer, il faut payer, les PV, les souvenirs, la mutuelle, les rêves, la téléassistance et les rayures jaunes - Mademoiselle vous n'êtes pas sérieuse - et votre rétroviseur ? Enfin ! Y'a plus d'saison ma bonne dame - mais un été ? pour quoi faire ?

 

Nothing to worry about

 

 

 

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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 18:00

- Tu es une petite chose ratatinée et grise. Une tout petite chose qui se plisse quand elle inspire, sur le point de disparaître. Puis tu prends une grande respiration, histoire de te regonfler de te grandir, mais tu dois bien, au bout d'un moment, lâcher la tension, et tu retrouves ta forme informe, ta petitesse insignifiante. On te marcherait presque dessus, dis donc. Qu'est-ce qui te tient ? rien. La pluie te mouille, l'asphalte déteint sur toi, le claquement des talons recouvre les balbutiements que tu tentes de faire sortir d'une poitrine en asphyxie, de tes lèvres tremblotantes.

Le vent te bouscule et tu grelottes.
Misérable petite chose. Invertébrée, décérébrée. On te dessine en creux. On ne te regarde pas. On ne voit même pas. Des rides, une petite peau flasque translucide.

Mais tu ne te refais pas dans la ville bruit parmi les éléphants. 

 

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 23:01

J'y reviendrai...

en attendant vous pouvez l'écouter - elle joue du aoud, et chante.

 

kamilya_jubran.jpg

 

Je reviendrai aussi sur ce spectacle auquel elle participe, Resistencia.
Et même si ça n'a rien à voir, je promets aussi de parler de ce livre magnifique d'Emmanuel de Waresquiel, Entre deux rives.

 

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2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 20:12

Je suis une chose bizarre, un entre-là - las - de paradoxes.
Je n'ai pas d'âge. Des peurs de toute petite fille, des embarras parfois, et cette façon d'être revenue de tant, de vieillarde.
Des fulgurances de désirs, s'accrocher à ça, lever la tête de ce mur qu'est le temps aujourd'hui, gris et uniforme, une lumière qui ne bouge pas, la même à 14h et à 20.

Les gens vivent autour. Construisent des bébés, des maisons, des unions des désunions.

Et moi je suis cette chose bizarre, androgyne, des angoisses comme des haussements d'épaule, une hystérie, une atonie.

Immobile avec ses envies de grands voyages. De soupes phô, d'enchiladas, de poulet yassa.

Et son verre, ici, de bicarbonate de soude.
Percer la nausée. Adoucir les odeurs. Vider la poubelle et balayer les poils, les traces de mouvement.

Des passés conditionnels. Des futurs antérieurs. Et un présent qui file, sur le fil, qui n'a pas de couleur, pas même de vent. Il est 20h28. Dimanche. Septembre est commencé. L'été s'en est allé. Sans émotions il est passé, à peine quelques crevées de chaleur pour raviver la sensibilité. De l'eau salée furtive, comme dans la chanson de Gainsbourg, fschuit, je prends la fuite.

Les tictacs bercent, rassurent. Oui, il y a le temps qui passe et son rythme est immuable.
C'est pourquoi j'aime aussi entendre mon chien ronfler.

Revenir dans cette sensation du temps, sauter hors de cette sphère de la pensée, plonger dans la vie, dans les gens, avec, parmi, dedans. Regagner des galons de naturel. Traverser la barrière de verre, ce miroir sans tain sans teint et sans temps.

 

Oui, Muse, Muse, Muse. Live.

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 22:14

Tout s'est fait puis se défait. Tout est à refaire. A parfaire.

Les liens se tissent et se raturent, puis se refont, autres, suivant la loi d'affinités nouvelles, des chemins singuliers. Une alchimie qui ne se décide pas à l'avance. C'est ainsi que les secrets se répandent, au gré de la rumeur qui court comme une rivière enterrée. Il y en avait une, paraît-il, dans mon quartier, près du parc Montsouris - sous le parc Montsouris. Ici c'est une eau bourde, sourde, qui affleure par endroits. Les désirs mûrissent, pourrissent.Les codes changent, comment donc ouvrir la barrière. On n'entre plus. On s'éloigne. On revient. Les idées tournent, se mordent la queue puis fusent en de nouveaux feux d'artifice. Les vins coulent comme le temps, qui apaise, ou exacerbe, comme le vin. C'est un tourbillon qui prend qui fragilise qui encourage - un va-et-vient désordonné, tournent les sens, et la musique parfois s'arrête. Tiens, il manque une chaise. La vitre est cassée. Bonjour, bienvenue. 

Seules les odeurs sont tenaces, celle d'un couloir, celle d'un jardin, d'une saison qui revient toujours.

 

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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 21:30

L'année du bac, j'adorais ça, les probabilités, leur aspect anti-mathématique, alors même que c'en était, disaient-ils.

 Le hasard. Etudier cette pâte molle, l'attraper la condenser entre les mains pour le faire rentrer dans un tube.

Mais ça déborde entre les phalanges, sur les poignets !

Combien de chances pour que, et si je fais ci, et s'il arrive ça.
Et quelle probablilité que. Et deux fois de suite ? Alors ? et la tartine, à l'endroit ? ou à l'envers ? Il m'aime un peu beaucoup ou pas du tout ? et si le vent soufflait ? et si le vin coulait ? et si Perrette, avec son lait, tournait ?
Un coup de dés, n'est-ce pas, et les distances abolies, foi de cachet de la poste.

Ma voiture est garée là. Les statistiques sont formelles. Et pourtant voilà que.

Même qu'elle a été déplacée, sa voiture. Comment imaginer ? mais les routiers sont sympa, la fourrière aussi, il suffit de regarder autour, elle est juste ailleurs, un peu plus loin. C'est à cause de la fête, au Palais.

Mais revenons-en à notre mouton noir. Combien pour cent ? pour mille ? tu me fais un prix, allez, faut toujours négocier avec les chiffres, et jouer, jongler, la tête en bas la boule rouge en haut.

J'ai 14 ans, tu multiplies pas deux (ah bon ? pourquoi ?), et trois sept moins deux neuf et je retiens trois.
J'te r'tiens, t(r)oi.




 

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 12:35

J'ai rendez-vous avec Monsieur X, expert-comptable. Je tourne dans la rue, aperçois un cabinet d'experts-comptables. Je me gare. Avale un petit bonbon à la menthe. Attrape ma sacoche, mon sac. Eteins le poste de musique. Quitte ma voiture et me dirige vers l'établissement. Je suis concentrée. Je sonne et entre. Deux secrétaires sont en pleine discussion, elles s'interrompent, l'une d'elles est prête à me renseigner.
- Bonjour Madame, c'est bien ici, Monsieur X ?

- An non Madame, lui c'est plus loin, vous remontez dans la rue, trois blocs à gauche, après la Poste.

- Ah, très bien, merci beaucoup, au revoir.

- Au revoir madame.

Demi-tour. Je remonte dans ma voiture, repose mes sacs, rallume le poste, démarre, et me rends à la bonne adresse.

 

Et après ?

Et après rien. C'est un "épisode" sans sens, complètement gratuit. Nul besoin de comparer la vie à la littérature ou au cinéma. Certes, dans l'une ou dans l'autre, j'aurais croisé quelqu'un, pendant cet intermède. Ou j'aurais reconnu dans la seconde secrétaire, la femme de mon amant, ou la maîtresse de mon mari, peut-être ? Ou encore, je n'aurais pas pu redémarrer la voiture, ou un camion fou m'aurait attendu sur la route pour faire une manœuvre à ce moment précis...

Mais non, la vie, elle, est beaucoup moins calculatrice. Ça s'est passé comme ça, et c'est tout. Un peu déceptif, ou bien, calme et tranquille, ou bien encore absurde, au choix. 

Après, rien, c'est un épisode pour rien, ce n'est même pas un épisode.

Inutile de comparer la vie à un roman.

Ou alors, à un mauvais roman !


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