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Une maison mobile pour des mots de moi, de vous, qui ferez trois p'tits tours et vous en irez, après avoir mis trois p'tits mots si vous en avez envie

Amandine Beyer

Je suis allée écouter / voir Amandine Beyer jouer des sonates et partitas de Bach, sur un violon d'époque.

Cette fille (car elle est jeune, jeune) est incroyable. Dans son petit jean slim gris, avec sa coupe de garçonne, pas maquillée ou si simplement, elle est debout et elle joue du violon, sur une scène nue et des petits talons noirs.

De temps en temps elle explique son programme, le sourire aux lèvres, comme si elle était devant toi, à la maison.

Dans cette parfaite économie de gestes, de mise en scène, dans une admirable discrétion - on dirait "naturelle" - la voici qui débite ces mouvements qui te rentrent dans les tripes, crescendo.

Il paraît qu'une petite querelle sépare les grands musiciens, je la mettrais volontiers du côté de ceux qui ne revendiquent aucune interprétation quand ils jouent en public. Ceux-là avouent simplement aligner les notes, pour arriver au bout de leur programme, dans le tempo, réservant le travail d'intention aux enregistrements studio, quand ils peuvent monter les morceaux a posteriori.
Amandine Beyer serait de ceux-ci, et par la grâce du hasard, tout naturellement, elle ferait de cette oeuvre magistrale un moment grandiose.

 

arton62282.jpg © Jean-Baptiste Millot pour Qobuz.com

 

 

 

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