Qu'est-ce donc que cette fatigue, ce sommeil qui nous écrase, tôt le soir, tard le matin, et souvent, insidieuse, entre une cigarette et un morceau de chocolat, entre un classeur Excel et un coup de téléphone ? je me permets de dire "nous", car en ces derniers jours de janvier qui s'étire, dixit mon petit pharmacien, les Bion et autres cocktails vitaminés se vendent très bien.
Quelques hypothèses :
- l'hiver, révélant en nous la bête à poils qui a perdu le nord, mais qui aurait gardé, pas très profond dans son inconscient, l'habitude de l'hibernation
- une maladie transmise par une mouche - de nombreuses mouches agonisent autour de moi en ce moment, venant étayer cette hypothèse - et même des punaises
- un changement d'heure qui aurait eu lieu, l'heure du plein-hiver, les horloges, montres, pendules, en ayant décidé d'elles-mêmes et sans prévenir personne (mon portable tombe souvent, en ce moment, il aura profité d'une coupure ou même aurait sauté au sol, tout seul, pour se régler, oui, c'est peut-être ça)
- des syndicats d'attentes, petites tristesses, déceptions minimes, colères étouffées, craintes chuchotées, qui, s'étant additionnées, l'union faisant la force, font leur petite révolution silencieuse, s'attaquant aux sels minéraux et aux globules blancs, les ayant réduits à leur cause, d'où ces perturbations sur la ligne
- des ... je ne sais plus, je vais me coucher, tiens.