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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 11:28

Il ma manque la chute

La chute

Faire tomber le personnage

dans les oubliettes

que le lecteur

ne le cherche même plus

qu'il sache

qu'il n'existe plus

Je ne peux pas faire ça

Je ne peux pas le pousser

il tient le coup

il résiste

il tient debout

empaffé de personnage

dégage

tombe

casse-toi la gueule

que je mette le point final le titre le nom l'adresse

et que je sache si j'ai gagné ou pas

que je puisse à mon tour

faire une chute

à l'élastique

tomber de haut

ou...

tomber de haut.


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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 21:05

tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, la vitta é bella, l'hiver joue à cache-cache dans le bordelais, à propos de bordelais, connaissez-vous le Madlys, un vin blanc de Targon, pas très loin du mobilhome, entre-deux-mers peu connu riche en surprises, sec mais pas tant que ça, à déguster bien frais et qui accompagne parfaitement une assiette de crevettes-mayo. Dans le bordelais aussi est passée récemment, mais je l'ai loupée, cette furie bien née d'Izia, qu'a d'la voix quand même pour ses 20 ballets. Ecrire à tout prix publier cet élan, un luxe à partager, mais il faut mettre le son bien haut, la france a fait un poteau, paraît que c'est pas facile au rugby, mais pourquoi y a pénalité, et l'autre petite blonde qu'on aime tant (n'est-ce pas?) qui va chez Leroy Merlin, la vie tourne dans tous les sens, à 200 à l'heure, dans les cadeaux ya Ferrari, ya un livre rigolo pour la coquine au jean rose qui veut dormir avec et qui a une sacrée tchatche, cette Izia décidément me plaît de plus en plus, tout comme le Maldys merci Guillaume, les soles seront sûrement pour demain, là, elles ont passé leur tour, j'aime cette farandole cette toile où on est tous reliés par un petit morceau de la ficelle, quand y en a une qu'est allée voir Raphaël et le pauvre Thomas qu'en a marre de sa chambre d'hôpital, retrouver un autre Thomas pas vu depuis longtemps, I never know when I'll be back in town, Cybèle veut danser avec moi, le beau Chabal saigne, Pierre boit du Coca Zéro et décidément je le vois bien avec Nat, quand j'espère qu'une autre Nat moins loin n'est pas trop triste, mais je fais confiance à la précieuse vodka et à ses petits frères, c'est trop bon cette musique, faut vraiment monter le son, ma préférence va à la basse, je ne sais pas pourquoi ce soir, la chtite maïa qu'a une voix d'ange claque les portes et casse les vitres, t'as bien raison ma chérie, casse, casse, casse !!!!!!!!!!!!!!

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25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 18:20

Ici l'hiver est bâtard.

J'aime cette impureté - tout et son contraire mêlés, à n'y plus rien comprendre, à se contenter de choisir, je prends l'hiver, je mets quand même une petite robe, je dégivre mon pare-brise, mais j'ouvre la vitre en grand, puis mon parapluie, et finalement on fait c'qu'on veut.

Le chauffagiste surchauffe le chauffage, dans les bureaux c'est le four, et dehors on respire, fumer à la fenêtre, histoire d'en prendre un bol, de cet air coquettement hivernal. Novembre est bientôt fini (tu te souviens Corinne quand il a commencé ?). Les marchés de Noël montent leurs planches de bois, mais ici pas de gâteaux aux épices : du punch, du rhum, de la musique martiniquaise. On n'est qu'à Bordeaux, ni plus haut ni plus bas, entre les deux, ya plus d'saisons con, et voilà que certains courent en short à onze heures, quand la nuit est presque à son milieu et que je fais des tours dans la campagne vert foncé, la lune encore pleine à fond les ballons au-dessus des arbres, et Roberto Fonseca à fond la caisse dans les oreilles, c'est l'hiver ? pas l'hiver ?  c'est un film ? une fantaisie ? un roman ? une mélodie ? ses variations...

La lune... peut-être que tout est sa faute.

 

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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 00:27

marcher, marcher sous la pluie sur les pavés la garonne qui déborde et le ciel lourd au-dessus des pierres

des pierres noires des pierres blanches cité-damier aux artères où circulent les trams

de Saint-Michel aux Chartrons déambuler à huit pieds les pas qui s'emboîtent se rejoignent divergent et se retrouvent

comme les conversations qui se coupent rebondissent reprennent en se croisant

les antiquaires les odeurs de kebab la petite cloche électrique du tram silencieux

croiser des visages connus inconnus des bottes des collants des mocassins des chiens petits ou grands le clochard de la rue du parlement saint-pierre le rosé à la main la barbe noire et sa parlotte

s'arrêter à la Machine à Lire au Petit Souk et chez Brubru devant la halle

et revenir par les quais

avant de retraverser

la Garonne

et rentrer

à sa campagne

tranquille

au mobilhome

 

 

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 18:30
et ça tourne pas rond et il y a ci et il y a ça et sa soeur et son ex et sa soeur et son ex et sa belle-mère et l'avocate et la psy et la juge et la voisine et la cousine et la docteur et la pluie et c'est exceptionnellement fermé et c'est reporté et c'est vendredi et c'est délicat et c'est soumis à validation et c'est en cours de réparation les paiements sont bloqués les fonds sont avancés l'eau chaude est partie et il y a eu une panne d'électricité et les enfants devant la porte et les mails qui ne partent plus le chapeau resté à l'hôtel et l'essuie-glace qui n'essuie plus et Shakira chante et Shakira danse et Shakira fait du patin à roulettes ça ne tourne pas rond tout ça la gravité est déboulonnée et nous petites créatures mieux vaut léviter hiverner surnager planer écouter Shakira faire des longueurs et puis un shampoing tant pis pour le contrat tant pis pour l'arrêt tant pis s'il est colère tant pis si on n'a pas la place on fera avec on se serrera on se tiendra chaud et s'il n'y a rien sous le sapin on regardera Shakira Loca danser chanter et faire du patin à roulettes et on fera l'amour dans une Ford Ka et vous vous prendrez le fourgon les autres à Paris Charleroi et si vous voulez à Miami avec des patins à roulettes. 

 

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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 18:30

Quand l'énergie s'en va... avec ses pots de peinture ses teintures ses pigments

qu'elle ne laisse qu'une poussière grise soufflant sur des petits cailloux noirs

qu'une poussière noire qui volète sur des graviers sales

la nuit est en train de tomber, en train, toujours en train. Sans l'assumer elle recouvre les déserts et il n'y a personne pour allumer les lumières. Les doigts restent suspendus à un désir, mais la journée s'achève, en train toujours en train.

Rien n'est fini mais rien ne peut plus commencer. C'est un désert d'heures.

Mornes.

 

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 20:43

porteclesVAUDOU-copie-1.jpg

 

 

Le fantasme de la toute-puissance.
Pour pallier à la toute-impuissance dont nous sommes pétris comme des petits croissants gras.

Combien de revendications, pour changer une toute petite chose dans ce bas-monde ?
Ces porte-clés et autres mini-poupées ont le vent en poupe. En plus elles sont jolies comme tout. Elles surfent sur l'esthétique de l'humour noir, mais aussi et surtout sur ces restes de superstition qui moussent, quand on n'a plus qu'à dodeliner de la tête, accepter, acquiescer, bien à contre-coeur souvent et en mordant dans son chewing-gum.
Quand on est contraint à obéir ou à attendre. Quand on n'a pas toutes les cartes en main, et qu'alors on les remplacerait bien par des petits jouets tout rigolos, au sourire noir, par des petites aiguilles toutes colorées mais pas moins acérées.

 

 

photo trouvée sur le site d'une papèterie canadienne.

 

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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 18:30

Pâte à pains pétrie de sensibilités 

algues attachées au pied perdues dans les marées - qui se dessèchent et se mouillent et suivent, à droite, à gauche et se dessèchent encore

prune qui se gorge au gré des pluies du beau temps du fermier et qui tombe, grvaité oblige, et qui pourrit, trop de sucre, et qui se laisse grignoter par les vers elle ne peut pas mieux

nous sommes pâte à pains, humains

nous sommes algues, prunes, femmes, hommes, mous au vent, mous à la mer, petits dans l'air le vent qui nous tourbillonne, volontés risibles, volontés factices, objets de désirs de destins et de répétitions crétines

toujours nous laissons remonter les marées

ne pouvons rien contre le temps

et autres lois de la nature

humaine

soumis accrochés les cheveux qui poussent et la tête baissée, entre les épaules qui croulent les cellules qui se reproduisent dans l'espace qui leur est imparti dans leur durée prédéfinie

la disparition qui ronge qui traîne 

"Que veux-tu ?"

Je ne veux rien. Je crois que je veux. Mais j'aurai changé d'avis bientôt. Je ne décide pas de vouloir. J'ai ce désir qui est tombé du ciel aujourd'hui, ce soir un autre surgira de sous la terre, de la lave.
Dans le ciel je suis ébloui, sous la terre je ne vois rien. Je n'ai pas le regard. Pas la force. Aucun talent sinon celui de l'huître.

Bouger d'un millimètre à la goutte de citron.
M'accrocher à mon rocher.
Me faire mettre en boîte. Vendue à la douzaine.

Croquée.

Reproduite. 

 

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 14:12

Après le tourbillon la montagne russe l'adrénaline la joie la peur et tous les mélanges

après, quand il n'y a plus de force centrifuge de force centripète de force

quand les émotions et les alcools retombent

la décantation

la (petite) mort

l'animal triste

le coeur a battu a tressauté maintenant en repos

les muscles se sont tendus bandés maintenant dépités

à présent qu'il n'y a plus qu'à repenser ou à attendre, rien à faire rien à dire la mélancolie 

mél-an-co-lie

l'ennui

en-nui

le silence et les voeux pieux les regrets l'espoir dans une boite fermée, hermétique

le temps ouvert aux quatre vents qui s'étire mollement

il n'y a pas de vent

pas de soleil non plus

juste des lumières électriques trop blanches

des néons impuissants 

ni chauds

ni froids

quel-con-ques

des souvenirs sur lesquels on voudrait intervenir

mais la porte est close rentrez chez vous ya rien à voir

rien-à-foutre

s'égayer mollement colmater les brèches qui se distendent

écouter Alela Diane qui le fait si bien

donner du sens et de la consistance à ce qui n'en a pas

tuer le temps

gris

 

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 18:30

Ouf, je n'ai pas d'enfant. Ca me facilite la tâche. Parce que si j'avais une fille, elle risquerait de me poser la question : "pourquoi la vie est dure ?" - et là, .... grand blanc.
Que dire à sa fille, sa soeur, son collègue, son ami, pour qui la vie est dure, comme pour vous, pour moi, et pour les autres ?

Comment justifier l'adversité, la violence, la précarité, la maladie, la perte, l'injustice ? Au risque de tomber dans le lieu commun à tenter de circonscrire la difficulté d'être au monde, dans le monde, ce monde qui quand il sait se montrer généreux, n'en sait que mieux reprendre ce qu'il a donné ?

Quel sens, quels mots, quel réconfort ?

Quand j'étais petite et que je pleurais, j'entendais ces paroles boiteuses "C'est le bon Dieu qui t'envoie ça, qui nous envoie ça, et dans chaque mal il y a un bien, et demain est un autre jour, et quand tu seras grand-mère t'y penseras plus".

Paroles qui me consolaient moins que la volonté qu'elles contenaient de me porter secours, que la voix chaude et affectée qui la prononçait. 

Serais-je en train de répondre à ma question... Essayer, c'est déjà bien, dire pour dire, dire n'importe quoi, dire au moins le désir d'être là aussi, à côté de la personne qui a mal. Ne pas donner l'impossible sens mais partager le non-sens. A deux, à trois, à plusieurs, ça fait moins mal.

 

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