Il faut réécrire un conte de notre enfance. OK...
Il était une fois, il était une fois, il était une fois.
Le cheval blanc, le baiser tendre, la pantoufle de vair, les yeux brillants, la belle princesse. La belle grenouille, les yeux de vair, la princesse blanche, la tendre pantoufle.
Ils se marièrent, puis elle fut grosse, et elle fut grosse encor, grosse encor, grosse encor.
Il avait semé des cailloux. Des cailloux, des bijoux, des hiboux.
La cadette balayait, époussetait, frottait, lustrait, et utilisait des lingettes Mr Propre fraîcheur citron-citron vert qui lui provoquaient de violents eczemas sur les mains et les bras.
Le loup dévora la grand-mère. Après ça, il rota, longuement.
Le dragon cracha, du feu, ses poumons et sa haine.
Le prince, qui voulait être roi, versa de l'arsenic dans le café con leche de son papa. Mais, pris d'atroces crampes d'estomac, il tomba à terre, plié en deux de douleur, ses tripes serrées comme si on y avait fait quinze noeuds. Son cousin avait versé de l'arsenic dans son café con leche, car lui aussi voulait être roi.
Maison de paille, maison de bois, le loup souffla, et deux SDF de plus - petits cochons tristes, cochons tristes.
La Belle au bois dormant dort profondément. Un beau jeune roi approche son visage de ses lèvres. Il est surpris par une haleine avinée. Une flaque de vomi sèche sous ses boucles d'or, boucles d'or, boucles d'or.
Crac, crac, font les os des petits enfants sous les crocs de l'ogre affamé. Crac, croc. Craaaac