15% du budget de la construction d'une voie ferrée française est consacré à l'environnement*. Ce qui représente une sacrée fortune, et donne lieu à de nouveaux métiers, comme cet agent dont le travail est de se soucier de la faune : ayant constaté que crapauds et grenouilles se rendaient à la mare en passant par le tracé de la future voie, il a fait construire une mare toute nouvelle, toute belle, du même côté, afin que les batraciens n'aient pas à traverser les rails. De même, un passage est édifié sous la route, pour les lièvres, renards et autres habitants du secteur. Afin de le rendre attractif, on y plante une végétation qui incitera les bêtes à emprunter ce tunnel.
Initiative louable, certes... Mais quand on pense à tous ces pays où les infrastructures galopantes coupent en deux un village, au Maroc par exemple, où les conducteurs doivent toujours s'attendre à voir des femmes, des hommes et des enfants traverser les autoroutes, cela fait tout de même un peu mal au coeur... Je n'ai pas les chiffres, mais il est certain que chaque année, de nombreux morts sont causées par les tracés anarchiques des routes et autoroutes, aberrations palpables tout au long de nos trajets, d'un côté des maisons, de l'autre des champs, ou d'autres maisons... Pas de passerelles bien sûr pour les humains, pas de tunnels, ils n'ont qu'à bien regarder, à gauche à droite, avant de courir...
Tous les gouvernements n'ont pas les mêmes soucis... Mais que dis-je, un humain et un crapaud, ce n'est pas comparable.
* Source : émission Globalmag sur Arte, mercredi 31 mars 2010