Ce roman est une farce, mais pas idiote pour un sou.
Allan Karlsson saute de la fenêtre de sa chambre au premier étage de la maison de retraite, le jour de son 100e anniversaire, pour échapper à la fête préparée en son honneur. Oubliant de se chausser, le voici un peu endolori qui va fuir la ville en pantoufles, tentant d'aller aussi loin que sa petite bourse lui permettra. Plus ou moins par erreur, il embarque la valise d'un loubard, et se retrouve en possession d'une énorme somme de billets à l'origine louche...
Le voilà lancé dans une cavale improbable, poursuivi par la bande de gangsters, par la police, par la presse... et multipliant les nouveaux amis.
Des flash-back entrecoupent ces folles aventures, retraçant la longue vie de ce spécialiste des explosifs à qui le hasard a réservé une multitude de rencontres abracadabrantes. Nulle psychologie chez notre ami, qui toujours est guidé par la recherche d'un bon repas et surtout d'un petit coup à boire. Ce qui lui fera traverser l'histoire du 20e siècle, de coups d'Etat en révolutions, de l'Espagne à la Chine profonde en passant par Los Alamos et les Philippines.
Une adaptation cinématographique devrait arriver bientôt sur nos écrans. Si elle est bonne, on rira bien.
Jonas Jonasson, Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, Presses de la Cité (et nouveau en poche chez Pocket), 2011. 468 pages. Traduit du suédois par Caroline Berg.