Le piano, l’accordéon, la voix d’Abd al Malik, et puis tous ces petits points sur la carte, au nord au sud, d’Oujda à Kinshasa, « partout où la terre a un cœur », qui se croisent à l’intérieur des gens, l’Afrique qui « soleille la peau » et l’accent alsacien de cette famille vidée qui se raccroche à un continent perdu.
Et la danse, qui fait le lien, le souvenir, qui porte, qui rabiboche et qui tient. Les voisins dans l’immeuble le savent bien.
Abd al Malik a des mots purs, une voix profonde, des textes intelligents. De père congolais, il a grandi en Alsace, il a choisi la philo, le soufisme et la chanson. Et
il a bien fait.
C’est gai, c’est triste, « c’est bête », - « c’est beau », surtout.