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Une maison mobile pour des mots de moi, de vous, qui ferez trois p'tits tours et vous en irez, après avoir mis trois p'tits mots si vous en avez envie

Andromake

 

andromake.jpg

 

Andromake est norvégienne. Non, vietnamienne. Non, troyenne. Enfin ici, elle est une série de réécritures (de Virgile à Racine, à Jon Fosse, au metteur en scène Jean-Marie Lejude) qui, loin de complexifier l'histoire de ce quatuor amoureux/tragique, la restitue dans toute sa simplicité, finalement, et sa modernité.

Une originalité de cette pièce, jouée ce janvier au Théâtre des Quatre Saisons de Gradignan, est que la moitié des acteurs sont français, la moitié vietnamiens. Ils se donnent la réplique chacun dans sa langue.

La scénographie est somme toute assez simple, un carrelage noir et blanc au premier plan, tel un échiquier où avancent personnages et intentions, et au second une sorte d'antichambre où les sons et les images sont restituées par la promiscuité relative et par une caméra et un écran vidéo qui ressemble à une fenêtre ou un judas.

La tragédie est remarquablement servie par un jeu sobre. Pas de cris, pas de grands gestes, une sorte de pudeur et d'économie de mouvements qui rassemble et transmet au mieux les émotions.

Là nous sommes au coeur des grands dilemnes où seule la mort peut résoudre les dualités, et ce tragique nous est restitué dans sa plus grande crédibilité et son universalité.

Une très belle pièce ( créée à Hanoi en 2011, dans le cadre de la coopération culturelle entre les gouvernements vietnamiens et français).


Une coproduction Le Théâtre National du Vietnam, Le Centre Culturel Français de Hanoï, Ambassade de France, Le Théâtre Paul Eluard de Choisy-le-Roi.

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